auteurs des éditions de la gare - initiale C
jean cagnard
PORTRAIT par Jean-Paul Michallet (février 2001)
Je viens d’avoir quarante ans. Suis-je à la moitié de ma vie ? Au physique je suis grand, plutôt presque trop grand. Je ne m’en plains pas. Je domine les autres. Les plus petits. J’aime les regarder en surplomb comme je regarde le monde. J’ai le teint bronzé des travailleurs du dehors. Je suis un homme de l’air. Mes cheveux sont ras, mais épais. Les traits caractéristiques de ma physionomie sont : une nuque très droite, je porte le corps droit (presque hiératique), un front bombé signe de l’intelligence comme on le dit. Je suis intelligent. Je suis bon. Je le crois. Je le suis. J’aime rire et plaisanter. Mes yeux sont marron. De petites lunettes, plus petites que possible, m’aident à les rendre efficaces. La totalité de ma complexion est équilibrée et me permet d’être heureux. C’est ce que les autres pensent. Mais la nuit... Enfin, je me promène dans la vie comme un piéton rêveur.
lucille calmel
AUTOPORTRAIT (février 2002)
1969 lucillec. Les poèmes des petites filles couleur du ciel les romans inachevés les comptabilités amoureuses les exercices en permanence le bar d’à côté le lycée un peu les chansons ; 1987 radiophonies les magazines périples en Méditerranée sous le feu ; 1995 la scène myrtille et 1996 un et morsure et 1997 jade et comme ça 1998 d’après cravan ; 1999 d’après index de Peter Sotos d’après 2000x2001 journal #1 et #2 sous influences ; 2001x2002 les écritureslecturesperformances à Paris public nora tatoue au-dessus du genou ; 19:30 instants chavirés sandrine scotche corset la taille joie bonheur tendresse hors l’air 360 une inconnue une ligne de cire rouge rouges.
joël cano
marie-pierre cattino
France
Diplômée de psychopathologie à la faculté d’Aix-en-Provence, où elle suit les cours de Marcel Thaon et Roland Gori, elle étudie le sens de l’œuvre, l’acte de parole, la machine à signifier…
En 2002, elle suit l’enseignement de Michel Azama à l’école Jacques Lecoq.
Boursière de l’association Beaumarchais et du Centre national du livre pour la création, elle poursuit une œuvre autour des faits sociétaux où la famille est au centre de ses préoccupations ainsi que le rôle de la femme. Elle écrit pour la jeunesse avec des pièces pour la marionnette.
Ses principales pièces ont été jouées dans des structures culturelles en France et à l’étranger.
Ouvrages :
Elle (2006)
Tirée au cordeau (2008)
La Vallée aux pommes (2010)
Les Larmes de Clytemnestre, éditions Koinè (2011)
Les Flèches perdues, éditions Koinè (2012.)
jean-paul cealis
Septembre 2001
Après la création de plusieurs spectacles d’arts plastiques : JARDIN À LA FRANÇAISE, MÉMORIAL, MOT DE PASSE, CHUTE DE TENSION, BEAUX PARLEURS, FAIT D’OMBRE, réalisés en collaboration avec des musiciens, compositeurs, comédiens, plasticiens, Jean-Paul Céalis, plasticien-sculpteur, s’en prend au texte qu’il écrit et lit sur des lutrins contraignants.
marion cerquant
louis cervin
AUTOPORTRAIT (Avril 2001) Après s’être embarqué sur le long fleuve des études et des actions inutiles, il a abandonné son peu d’acquis professionnels pour la vie aventureuse du théâtre. Son inquiétude a fait que ses premiers écrits ont été destinés à ces magnifiques petites personnes que sont les marionnettes... Ensuite, il a composé quelques spectacles hybrides et de piètre qualité, avant de construire un début de recherche, grâce à quelques magnifiques rencontres. Il lutte à présent au sein d’une petite structure de création qu’est le Proscenium aux côtés d’un metteur en scène et d’un directeur de studio d’enregistrement avec qui il travaille doublement : un ou deux spectacles par an (créations - Un visage, Variations pour comédiens et Placard ou traductions - Trio d’après Boguslaw Schaeffer, Kordian de Juliusz Slowacki) et une dizaine de textes enregistrés (Un Ulysse..., L’Homme à l’orchestre...) Seule remarque concernant « Mélodrame de trottoir »... certaines contraintes ont généré une action réduite et le caractère des personnages... l’idée d’un personnage répondant toujours non... ayant induit le traditionnel couple dominant dominé. Comme le thé - à consommer toute la journée - a malgré lui généré l’idée du principal accessoire de la scène.
françois chaffin
AUTOPORTRAIT (Mai 2008)
Autoportrait. Célébration de son égo ? Self figuration ? Rien d’automatique ; comment entrer soi tout entier dans un texte quand les mots m’écoulent vers l’extérieur, autant de petits signes qui agitent les bras, maigre sémaphore mal tenant le monde au dehors. Autoportrait ? Non. De l’écriture à la main, des coups de griffe au cœur du Vent...
elise chatauret
« J’aime les gens, les longues avenues grises de La Courneuve, les voyages où les aliments piquent, les rencontres pas prévues, pas écrites, pas socialement déterminées. J’aime l’impossible, je dirais même que c’est la seule chose qui m’habite réellement. La minuscule probabilité de l’irruption de l’improbable, du miracle, d’une révolution, me réjouit au plus haut point. J’aime les rêveurs diurnes, les fous, les à côté des plaques et les gens qui doutent. »
Elise Chatauret
jacques chaussepied
AUTOPORTRAIT (CHINOIS) (24 Octobre 1999 - 11h52)
Si c’était un graphiste ? - Si c’était... un comédien ? - Un vidéiste, - Un metteur en planches, - Un radiophonaste ? - Un polyphonique, un fin cuisinier, un randonnier des chemins de montagne ?
- Un dormant rêveur. - Un jouissier. - Un auteur de SACD ? - Un scorpion bien embouché ? - Un poisson pas dans le bocal... ?
sabrina chemloul
AUTOPORTRAIT (Avril 2002)
Dire qui je suis, c’est un peu dur quand on a passé presque toute sa vie à se poser la question... À essayer d’être ce que je n’étais pas, j’ai fini par trouver le chemin vers qui je suis et aujourd’hui je suis obstinément moi et seulement moi. Libre et debout. Comme l’Algérie, je suppose, j’ai grandi sans modèle et je mets un sacré temps à me trouver. Comme l’Algérie, j’ai foncé dans des portes fermées, j’ai explosé, j’ai crié, j’ai pleuré, je suis tombée. Et puis je me suis levée et j’ai marché.
mohamed cherchal
Algérie
AUTOPORTAIT (Avril 2001)
Je m’appelle Mohamed Cherchal, né juste après l’indépendance le 1er JANVIER 1964, j’habite dans mon cabas. Je n’ai aucun droit à part celui d’écrire, cacher et rêver. Je suis en train de préparer un diplôme d’enseignement en mise en scène. Chez moi je n’arrive pas à trouver cette scène où je pourrais mettre en valeur mon savoir. Peut-être que je ferai un petit stage de charpentier comme ça je pourrai la construire moi-même. Je suis célibataire, éternel fiancé et bosseur... Bref, je suis artiste.
isabelle chipault
AUTOPORTRAIT (Juillet 2001)
Collée à l’écouteur intime, je m’appelle tous les jours. Je ne perds pas une minute d’égarements. Je savoure les accidents de langue. Je traque dedans dehors. Tente d’accroître l’instant pacifique. Le silence, la nature m’inspirent autant que le chahut perpétuel des gens.
hamlet chobanian
aziz chouaki
(Mai 2006)
Né en Algérie, il réside en France depuis 1991. Dramaturge, romancier et musicien, il se fera connaître par LES ORANGES, texte monté plus d’une dizaine de fois à ce jour. Dans ses romans (BAYA, L’ETOILE D’ALGER, AIGLE, AROBASE) de même que dans ses pièces (EL MAESTRO, L’ARRÊT DE BUS, UNE VIRÉE, BAZAR, etc...) Aziz Chouaki se distingue par son point de vue sur l’état du monde, à la fois très cynique sur le fond, il cisèle la forme, travaillant le vivant, traquant l’humour au nœud même du drame. Son théâtre est aujourd’hui fréquemment monté en France.
isabelle cloarec
alessandra cocchi
agnès coisnay
laurent colomb
AUTOPROSTRÉ(Avril 2001)
J’aime les choses qui font drôle dans la tête qui vous obligent un peu à vous déplacer pas de beaucoup mais un peu quand même, histoire de voir si en quelques secondes une partie de soi vaut mieux qu’un bout de chien. Sinon j’aime aussi les animaux, abeilles et nuages. Les soldats de plomb à qui on donne la vie quand on les touche. Post scriptum : je n’ai jamais fait de collection de gomme.
philippe combenègre
carole contant
AUTOPORTRAIT A CHAUD (Juillet 2002)
Chère Carole,
Bonjour, hein ? C’est vrai. Au début, je ne t’entendais pas bien, mais ça va maintenant. Ça fait 28 ans que je te porte sur mes épaules le 16 août prochain on va fêter ça ensemble. À cette occasion, j’ai une demande très particulière à te soumettre. Si je pouvais me passer de te dire « tu » désormais... Ce serait un... incroyable. Enfin, tranquille avec toi. Alors, je suis née à Soyaux (16) dans de beaux draps charentais. Un jour joyeux sans image et sans son. J’ai quelques restes : un peu sourde, je filme, j’écris, je vois, je trace, je tends l’oreille et blablabla. Vrrrrrrrrrrrrrrrrrvrrrrrrrrrrrrrrrrrvrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrverrrrrrrrrrrrrrrrouverrouverou des accélérateurs. La rencontre aussi passe par la fenêtre. Trop vite, j’ai pas vu. J’ai une seule chose à dire : le secret, c’est qu’il n’y en a pas. Alors, on y va ? S’il vous plaît. Carole Contant. Encore...
emmanuel couratin
jean-marc culiersi